22672
post-template-default,single,single-post,postid-22672,single-format-standard,stockholm-core-1.1,select-child-theme-ver-1.1,select-theme-ver-5.1.8,ajax_fade,page_not_loaded,wpb-js-composer js-comp-ver-6.10.0,vc_responsive

Régime pauvre en FODMAPs : des impacts nutritionnels à ne pas négliger

Régime pauvre en FODMAPs : des impacts nutritionnels à ne pas négliger.

Le régime pauvre en FODMAPs (Low Fermentable Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides and Polyols) est aujourd’hui reconnu comme efficace pour lutter contre le syndrome de l’intestin irritable.

Le syndrome de l’intestin irritable

Aujourd’hui, on parle plutôt de colopathie fonctionnelle pour désigner cette anomalie de fonctionnement de l’appareil digestif. Il ne s’agit pas d’une maladie à proprement parler puisqu’il n’y a pas de cause identifiée. Cependant ces troubles peuvent chez certains patients durer des années et constituent une véritable altération de la qualité de vie.

Caractérisés par des douleurs abdominales, des crampes d’estomac, ces troubles sont souvent associés à des ballonnements, des gargouillis, des gaz et des troubles du transit (diarrhée, constipation ou alternance des deux). Les symptômes apparaissent souvent après les repas. Ils peuvent durer plusieurs semaines consécutives, plusieurs mois de l’année. Inconforts et douleurs en trame de fond, ponctués d’épisodes de crises.

L’origine de ces troubles est multifactorielle ce qui rend le diagnostic et la prise en charge complexes : des déficiences enzymatiques, des perturbations du microbiote, des intolérances alimentaires, une hypersensibilité, une irritation, une inflammation de la muqueuse, une tendance à la spasmophilie, le stress, le manque de sommeil…

Une revue de la littérature a évalué les conséquences d’un régime pauvre en FODMAPS sur l’ingestion de nutriments, la composition du microbiote intestinal ainsi que sur la qualité de vie. Si le suivi de ce régime ne semble pas avoir de conséquences sur les ingestions lipidique et protéique, il peut réduire la quantité de glucides consommée ainsi que l’apport énergétique total.

De plus, la proportion de patients atteignant les apports recommandés en calcium est également diminuée. La composition du microbiote est significativement impactée par le régime pauvre en FODMAPs. En particulier, les concentrations en bactéries bénéfiques à l’organisme, telles que les bifidobactéries, sont abaissées.

Le peu d’études disponibles sur les effets concernant la qualité de vie ainsi que leur faible niveau de qualité rendent difficile toute conclusion. L’auteur insiste sur l’importance pour les professionnels de santé de surveiller l’apport en calcium chez les patients suivant un régime pauvre en FODMAPs et sur la nécessité d’étudier ses conséquences chez des personnes mettant en place ce régime sans un suivi médical.

Staudacher HM. J Gastroenterol Hepatol 2017;32(suppl 1):16-19.doi: 10.1111/jgh.13688.