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Les MCV en France et dans le monde : existe-t-il un paradoxe français ?

Les maladies cardiovasculaires sont aujourd’hui la première cause de mortalité en France, à l’origine de près de 170 000 décès chaque année (32 % des décès).

Elles constituent la troisième cause de décès prématurés.

Avant 65 ans, 12 % des décès féminins et 16 % des décès masculins lui sont imputables.

Sur le plan de l’évolution, la mortalité par maladie cardio-vasculaire diminue fortement depuis le début des années 80.

Au début des années 80, une attention très particulière a été portée à l’épidémiologie des maladies coronariennes en France. En effet les statistiques nationales de décès montraient un taux de mortalité pour les cardiopathies ischémiques inférieur à ceux de tous les pays industrialisés (en dehors du Japon).

Compte tenu du fait qu’en France l’alimentation n’était pas moins riche en lipides d’origine animale et que la cholestérolémie de la population n’était pas particulièrement moins élevée a été soulevée l’hypothèse d’un paradoxe français.

L’étude MONICA, menée sous l’égide de l’OMS a permis de disposer de données d’incidence au niveau international et de préciser la situation de la France. Il apparaît que durant la période 1985-1994, le taux d’événements d’insuffisance coronaire aiguë (infarctus du myocarde et décès coronaires) chez les hommes âgés de 35-64 ans a été de 247/100 000 en moyenne dans les trois régions françaises étudiées (Bas-Rhin, Haute-Garonne, Communauté Urbaine de Lille), 266 dans les deux régions d’Italie du Nord, 261 dans les régions non germanophones de Suisse et 210 dans la région de Barcelone en Espagne. Par contre, les taux observés ont atteint respectivement 695 et 777/100 000 dans les régions de Belfast en Irlande et de Glasgow en Ecosse. Des taux beaucoup plus faibles ont été rapportés chez les femmes mais les différences entre régions et les risques relatifs correspondants étaient presque identiques à ceux observés chez les hommes. Même si certaines discussions sont possibles autour de la définition des cas, l’incidence de la maladie coronaire en France n’est pas exceptionnelle mais du même ordre de grandeur que dans les pays du Sud, de même latitude.

Si l’idée d’un paradoxe spécifique français semble ne plus être retenue, il n’en demeure pas moins que l’incidence des maladies coronaires en France, comme dans l’ensemble des pays du Sud de l’Europe est plus faible qu’en Europe du Nord. D’autre part, malgré cette situation plus favorable, les maladies cardiovasculaires représentent tout de même l’une des principales causes de mortalité prématurée.

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