Les aliments bio… plus riches en antioxydants ?
Une étude scientifique récente a montré que les fruits et légumes bio sont plus riches en antioxydants que les F&L produits de façon conventionnelle. C’est bien le cas, toutefois les médias qui ont relayé l’information ont peut-être un peu exagéré ou simplifié le résultat.
Cette méta-analyse montre que les fruits, légumes et produits céréaliers issus de l’agriculture biologique contiendraient plus de polyphénols antioxydants et de caroténoïdes que les produits issus de l’agriculture conventionnelle. Ces derniers seraient en revanche plus riches en fibres.
Trois cent quarante-trois études ont été retenues dans cette méta-analyse. Soixante-dix pour cent étaient européennes (Italie, Espagne, Pologne, Suède, République Tchèque, Suisse, Turquie, Danemark, Finlande, Allemagne), les autres provenaient des Etats-Unis, du Brésil, du Canada et du Japon.
D’après les résultats, les teneurs en polyphénols des fruits, légumes et produits céréaliers biologiques sont parfois très supérieures à celles des produits conventionnels (18 à 69% de plus), de même pour les caroténoïdes (17% de plus en moyenne). De façon moins marquée, ils contiennent également plus de lutéine, de vitamine C et de magnésium (respectivement 5%, 6% et 4% de plus en moyenne). Comme attendu, ils contiennent également moins de résidus de pesticides. Ils contiennent aussi moins de cadmium.
En revanche, les fruits, légumes et produits céréaliers issus de l’agriculture conventionnelle sont plus riches en fibres, en protéines et en vitamine E (respectivement 8%, 15% et 15% de plus en moyenne). Par ailleurs, aucune différence n’a été relevée concernant la majorité des autres minéraux, ainsi que l’arsenic et le plomb.
Cette méta-analyse penche donc globalement en faveur des fruits, légumes et produits céréaliers biologiques. Pour autant, la différence avec les produits issus de l’agriculture conventionnelle n’est importante que pour les polyphénols et les caroténoïdes.
On peut regretter l’absence de données par pays ou par producteur, ce qui aurait été intéressant, car il est probable que des critères agronomiques indépendants du modèle biologique ou conventionnel influencent aussi la composition des produits.
Source: Baranski M. et col. (2014) Higher antioxidant concentrations and less cadmium and pesticide residues in organically-grown crops: a systematic literature review and meta-analyses, British Journal of Nutrition; doi:10.1017/S0007114514001366